Festival des Framboiziks 2003

(Bats Ta Via + Big Mama + Les Caméléons)

 

Le 31 Mai à Valframbert (61) :

  Quelle surprise lorsque j'aperçus Valframbert (61) dans les dates de concert des Caméléons. J'ai cru à une blague, mais pourtant c'était vrai, il y avait un petit festival dans la bourgade de Valframbert tout proche d'Alençon : Les Framboiziks. Au programme trois groupes : Bats Ta Via, Big Mama et les Caméléons, un sacré programme pour une ville comme Alençon, jamais habituée à accueillir de grandes têtes. C'était donc une soirée inloupable, mais pourtant, de peur de voir trop de bourrins (souvenir du concert des Caméléons à Flers auparavant) et manquant d'accompagnateurs dans mon propre entourage, j'y allais à reculon, sans réelles envies.

  Arrivant sur le stade, puisque le concert a eu lieu sur un terrain de pétanque (sympa non ?), j'aperçus des amis (j'en ai malgré les apparences) et alors j'appris des choses sur le premier groupe que je ne connaissais pas : Bats Ta Via. Un groupe alençonnais qui fait de la bonne musique et qui passe souvent sur la radio Pulse. Ils ne viennent que pour eux. Moi, pas de problème je veux bien les croire. Le concert des Bats Ta Via commence. Je reconnais un membre du groupe (tiennns il était au lycée), et ils commencent à chanter.

  Déjà ça fout mal, tout le monde connait les paroles, j'suis le seul inculte dans le coin, mais bon j'profite tout de même des musiques. Le genre, chanson rythmée française, que l'on peut associer à toute la nouvelle génération (tryo ou la tordue). Etant alençonnais, ils connaissent la majeure partie du public, donc les sourires sont présents chez les membres du groupe. Tant mieux, ca donne envie de les écouter, en plus leurs musiques sont loin d'être désagréables et même donnent envie de se bouger. Près d'une heure de concert, ils ont fait tout leur répertoire, et répètent une de leur chanson, la plus aimée, celle qui doit passer le plus souvent à la radio, une chanson portant sur l'incompréhension de la société actuelle, bref, des textes qu'on retient ... une chanson ma foi pas mal et il m'a prit même de pousser la chansonnette (impressionant).

  Que du bonheur donc pour le premier groupe. On est bien réchauffé et on attend le deuxième groupe Big Mama qui va venir après, malheureusement le temps de préparation est un peu long, et le temps se refroidit (il faisait très chaud en cette journée de fin mai, le temps était à l'orage). Ce temps d'attente est un peu dommage mais le concert de Big Mama commence, et commence fort avec une musique pour déchainer le peuple. Les pogoteurs squattent le devant de la scène, le public commence à se masser, le concert peut continuer.

  Le son, du ska plutôt rythmé, un son plutôt trop fort je trouve et pas assez cuivré, mais sympa pourtant, notamment les musiques qui rappellent les séries américaines, notamment Hawai police d'etat, ska-isées, ce qui fout la patate ... Malgré tout ça je n'ai pas pu profiter pleinement de ce concert, je ne connaissais réellement que 4 chansons, et je les connaissais depuis moins d'une semaine, c'était dur de s'y mettre complètement à ce concert. Mais l'ambiance était plus forte que tout, et la sueur perlait à la fin du concert un peu court d'une heure 20 environ.

  On attend alors patiemment les Caméléons, on se rafraichit (car il fait très chaud je le rappelle), encore un moment d'attente assez conséquent, peut être parce que je n'ai pas l'habitude des petits festivals et que normalement tout s'enchaîne ... mais le plaisir quand les Caméléons rentrent est là, une entrée plutôt fracassante qui se fait en une fraction de seconde (Jean-Jean est le superman de la voix). Les pogoteurs reprennent leur place du devant de scène, les Caméléons chantent l'hymne au skunk.

  Les Caméléons, c'est toujours génial, c'est ça qui est bien avec eux ... ils mettent une patate dans le concert, c'est indescriptible, ça passe de passages assez punks à du cuivre endiablé en passant à la salsa rythmée ... on danse et c'est très bien comme ça. Encore une fois ils nous font nous assoir pour Seguire, en fait, c'est exactement le même jeu de scène que les deux précédents concerts que j'ai vus, mais c'est toujours très sympa .. Ils partent toujours sur Todos, le public scande alors Todos Todos Eh Eh ... et puis ils reviennent pis c'est bien à nouveau.

  On va noter les nouveautés par rapport aux concerts antérieurs. De nouveaux morceaux, j'ai pu en compter trois. Un morceau dont je ne me rappelle plus le nom mais qui est un nouveau morceau, un morceau avec une flûte traversiaire (pas vraiment passionant d'ailleurs) et un morceau qui s'intitule "je suis con", rahlalalaa quand la poésie rencontre le ska (niania :). Sinon quelqu'chose de bien dans ce festival, c'est que c'est en plein air, et qu'il y a des voisins, donc à minuit lorsque Jean Jean (le chanteur, qui se retrouve encore une fois à moitié à poil pour la chanson "a poil" (poesie quand tu nous tiens), d'ailleurs il doit être un pro pour l'enlevage de pantalon maintenant) demande de réveiller les voisins, le public le fait très bien, d'où pas mal de bruits.

  On va parler d'ailleurs des voisins, ou plutôt de l'ambiance de ce festival. Déjà le pogo, ma haine, ce que je n'aime pas, ben rien à dire. Les pogoteurs sont allés devant la scène, ont eu un vide pour qu'ils puissent batifoler et ont batifolé dans leur coin, sans gêner les autres spectateurs qui ne pogotaient pas forcément, leur permettant de danser trankillement sans être génés, donc pour cela je leur dis merci. Ensuite le voisinage est ou semble très sympatique. Lorsque le chanteur a demandé le réveil des voisins, et qu'il y eut les hurlements, j'ai regardé la maison voisine, et Ô surprise, j'aperçus les habitants de cette maison sur la terrasse, discutant et dansant au rythme latino des Caméléons, ça m'a donné le sourire, et ça m'a fait plaisir. Sinon l'ambiance dans ce festival est très sympa, oui oui très. Du jeune prodige du diabolo qui se fait applaudir entre les concerts ou les organisateurs qui s'entendent bien avec les artistes (ils n'ont pas choisi les artistes les plus casse-couilles c'est vrai), qui eux-même signe avec plaisir les affiches jusqu'au public qui met les bouteilles vides dans les poubelles (c'est si rare), tout le monde a été bien, pas de mecs complètement torchés, beaucoup de respect, bref, un festoch comme on a envie ...

  Et coup de bol, c'est dans ma ville !! Quel plaisir !!

 

(autre concert des Caméléons à Flers et aux vieilles charrues 2002).