Concert de Taku Unami Trio

 

  Mercredi 17 septembre à la Mjc Prevert au Mans :

    Un délire comme ça, je suis en fac, donc j'ai plus de temps libre, donc j'en profite dès la première semaine. J'avais repéré un truc japonais, un petit concert qui avait l'air sympa, à pas cher en plus, donc mon sang ne fait qu'un tour, j'irai. Donc me voilà sur mon vélo, dans ce jour si particulier, en route vers la Mjc.

   Première fois que j'y rentre, et déjà j'aime bien l'ambiance, un bar-café culturel et jeune, c'est sympa. On descend au sous sol, et là, univers plutôt étouffant dans une cave du vieux mans, en forme de voute. On s'assoit sur les chaises, on est une petite quarentaine à attendre le trio japonais. On nous prévient que ça va être spécial, ça le sera.

   Les trois japonais, donc un a l'air très joisse, entrent sur la scène et s'installent à leur place, l'un à l'ordinateur (le joisse), l'autre au violon et le troisième aux cymballes et percus. On peut croire que ça va un peu bouger, ben non pas du tout. C'est un trio qui se spécialise dans la création de bruits, le violonniste ne joue pas du violon, il fait frotter son archet et ça crachotte. Le type sur son ordinateur fait des ultrasons, et fait tomber des trucs qui font du bruit. Et le troisième il joue avec les vibratons de ses cymballes avec un archet.

   Même si parfois, le son est bon, et ça commence à s'accélérer un tout petit peu, ça ne dure jamais longtemps et même c'est l'inverse qui se produit, on a des moments de silence pur, pendant deux secondes. Tous les spectateurs se taisent, on entend le gargouillement d'un type derrière, des rires fusent, des ricannements plutôt, mais dans le silence, ça s'entend très bien. Cet univers étouffant étouffe la moitié du public, qui s'en va. Donc à la fin du "concert" on n'est plus que 20 pélerins à avoir tenu l'heure.

   Les artistes partent presque indifféremment, on aura vécu quelque chose de pas terrible, mais qui a au moins l'avantage d'être unique. Il ne me restait plus qu'à me taper une grosse montée à vélo, rahlalalalaaaaa.