Concert de Sanseverino

 

  Mardi 27 janvier 2004 à Jean Carmet à Allonnes (72) :

Découvert aux vieilles charrues 18 mois avant, Sanseverino est devenu un chanteur connu dans les mois qui suivirent ma découverte (très bonne découverte, puisqu'il était la Grande découverte du cru 2002 des Vc). J'l'avais loupé au mois de mai dernier à Sablé (là où je sens que je vais aussi louper Fersen ... rahlalalalalaaaa). Bon, donc, quand il est passé à Allonnes, j'ai sauté sur la place, en plus c'était le dernier concert de la programmation du premier semestre d'Allonnes, donc bon, ça faisait bien (en fait j'enchaîne direct en février ..).

Donc puisqu'il est connu (pourquoi l'est-il ?? je ne sais), la salle était au complet, mi-places assis, mi-places debout. Bien sûr, comme d'hab, les places debout sont pour moi et mine de rien, j'suis vachement bien placé, à 4-5 rangs de la scène, chouette, j'vais pouvoir prendre des photos (pas réussies et très floues comme d'hab). Il arrive rapidement sur scène (faut dire j'étais pas mal à la bourre), il a les mêmes musiciens qu'avant, surtout le contre bassiste à cheveux très longs mi-rital, qui chantera même en italien sur la chanson des films de guerre (et qui d'ailleurs joue très bien de la contrebasse, et qu'j'avais bien aimé aux vieilles charrues).

Un guitarriste qui chante, c'est Sanseverino, un guitarriste qui rigole (qui a de gros faciès), un autre guitarriste un peu plus vieux qui est rapide de la main (faut voir quand il joue de la guitarre rapidement, c'est assez hallucinant) (ces deux guitarristes s'appelles hervé), et un pianiste chaisplussonprenom Fillon (qui a mieux tourné que son frère (véridique, c'est son fraternel)). Voilà comment se présente le groupe, ils ne joueront pas d'autres instruments, seules guitarres et pianos changeront mais ça restera dans ces normes.

Donc Sanseverino est entré sur scène, pasqu'on est déjà au quatrième paragraphe, faudrait peut-être commencer à parler du concert. Il commence à chanter dans une porte en fleur et en lumière. Une entame assez .. moche .. avouons le, pas trop rythmée, pas trop bien chantée, ça ne commence pas sous les meilleures auspices (pourquoi je mets des mots aussi compliqués à orthographier ??), bref, une entame de concert où la valeur du concert est à la hauteur du respect porté à Sanseverino, qui n'est pas vraiment dans le concert, c'est pas terrible terrible, puis il fait des chansons du nouvel album, donc on ne les connait pas forcément (il sortira en mars), c'est moins jovial.

Puis le concert s'emballe un peu, il y a des chansons du premier album (celui que l'on connait youpee) et tout va mieux, les musiques changent par rapport au disque, c'est sympa, puis Sanseverino commence à rentrer dans le concert, à s'emballer dans des palabres incompréhensibles, mais comiques, à sortir des blagues, toutes marrantes, surtout qu'il a la voix et la tête de l'emploi de blagues pourries. D'ailleurs, il sortira pas mal de mimiques et blagues perverses (notamment la masturbation du micro). Donc on profite du concert, et des paroles et des intermèdes, bref, on s'amuse bien.

Puis les chansons s'accumulent, on a des anciennes musiques, des nouvelles, tout s'enchaîne, c'est bien sympa, il commence par nous compter l'histoire du pauvre André et de son K-way, on histoire qui continuera dans le second disque puis vient la chanson que j'avais préféré dix-huit mois plus tôt : Maigrir, pendant laquelle le public suit vach'ment bien (le public sera très très bon !!), puis ça enchaîne (on est à une heure de concert environ) sur une musique instrumentale (très très bonne, les musiciens sont très bons (ils se marrent entre eux, et on dirait qu'il y a une sorte de concours entre eux pour savoir qui jouera le plus originalement)), pendant laquelle (la musique instrumentale si tu ne suis plus où j'en suis) Sanseverino va s'deshabiller derrière un ptit rideau, on voit le désappage de derrière.

Il reviendra vétu d'une chemise blanche pendant que les musiciens sortiront (sauf le pianiste) et chantera accoudé au piano (qui fait de la musique car le pianiste est resté) une chanson sur le pétrôle (si j'me souviens bien) de Reggiani (selon ma materne maman). Fin de cette musique, il descend dans le public et va se mettre debout sur la table de mixage (sons & lumières) en plein milieu du public, il s'amusera à contempler le public et à sortir des blagues, puis chantera les embouteillages à vive voix, sans presqu'aucun micro. Un moment original et très bon pour la musique phare du disque, c'est très sympa (voir la photo pas très belle).

Il revient sur scène et ô surprise, le décor a complètement changé ... d'ailleurs parlons du décor, rien que pour ça, le concert mérite d'être primé. Au début, il est très africain avec des tapisseries et tapis africains un peu partout, et aussi des petites scultures sur le devant la scène, un univers tout intimiste, puis au cours de la première partie, ils ont retiré les tapisseries et ça a donné des rideaux qui reflétaient des lumières (derrière lesquels sanseverino s'est déshabiller), puis enfin le dernier décor, lorsque nous nous sommes retournés, est constitué de trois chaises à la limite de la scène, tout proche du public, d'un piano vach'ment rapproché, et de conserves éclairées au dessus d'eux .. une lumière qui se veut tamisée et un son très faible, donnant un univers vachement intimiste, j'adore ça, personnellement.

Donc les musiciens reviennent et s'assoient proches de Sanseverino, le contrebassiste derrière, ils sont tout proches du public et commencent une deuxième partie du concert, qui ne changera pas fondamentalement sur les chansons chantées, mais le public sera beaucoup plus poussé (il se poussera seul, sans aucune aide) à chantonner derrière Sanseverino. Ainsi, on va vivre un Frida très sympa, un Swing du nul ("Anastasie, l'ennui m'anestésie") (en rappel, on apprend que c'est une chanson de Berhanger) impeccable et passionant, un Rouge virevoltant ... bref, les chansons en ressortent plus passionantes.

Ils se font rappeller deux ou trois fois, nous avons "Mal ô mains" (chantée au début de concert, l'occurence n'est présente que pour le jeu de mot). Ils chanteront les films de guerre, puis une chanson en solo avec le contrebassiste, j'sais plus laquelle ... (c'est ptête d'ailleurs le swing du nul). Bref, une fin de concert assez terrible, et le public est très bon, si bien que les rappels se font même en musique avec le public qui chante, c'est une ambiance intimiste et joviale, un bonheur.

Il termine son concert, tout le monde est assez heureux, et serait reparti pour allonger les presque deux heures qu'il avait déjà duré. Un très bon concert, même si Sanseverino n'est pas un dieu de la chanson (il ne chante pas si bien que ça), son spectacle est plutôt très bon, c'est le genre de concert tu ressors plein de joies et de bonheur. D'ailleurs, c'est ce que j'ai dit à Sanseverino après le concert, que ses concerts (j'parlais de celui des Vc) mettaient de bonne humeur en début de journée de festoch .. quand il accomplit un acte de vandale : il a tué le crayon d'ma materne maman !! .. du coup j'ai une affiche unique avec l'autographe d'un tueur de crayon ...

Bref ...

 

(Sanseverino aux Vieilles Charrues 2002).