Concert de Nano

 

  Vendredi 27 janvier à Jean Carmet à Allonnes (72) :

    Nouveau concert à Allonnes, mon deuxième cadeau de noël, un double concert normalement, mais Marcel Kanche a annulé son concert, si bien que Nano se retrouve seul dans cette soirée ..

C'est dommage car Nano est un ancien instrumentiste de Marcel Kanche, si bien que s'il y avait eu la double soirée, il y aurait sûrement eu un joli boeuf entre les deux bonhommes, mais bon, Nano est le concert que j'attendais le plus dans cette soirée. Je connais cet instrumentaliste grâce à la radio de Toinou, qui a mis sur sa radio une musique bien entraînante de Nano, et si l'on rajoute la très belle chanson sur le disque d'Allonnes, ça nous donne bien envie de le voir !

Il arrive seul avec son accordéon, il se présente, Nano, avec une voix super fluette, bien en concordance avec ses fringues vertes oranges assez pétantes. Le début de concert est tout calme, il frôle son accordéon, les sons sont doux, très calmes, j'ai pensé un instant que ça pouvait être peu passionant son concert, en tout cas, pour le moment, c'est assez lent, pendant quatre à cinq minutes, puis va venir l'introduction de Monsieur Astor

Et puis à ce moment là, l'accordéon va s'accélérer, progressivement, pour devenir complètement fou, dans une des plus efficaces des musiques de Nano. Ils nous emmènent dans des gros trips répétitifs, mais toujours avec un rythme augmenté, ses doigts commencent à pianoter à une vitesse folle, puis au moment où le rythme est vraiment élevé, un homme va arriver sur scène, et va se mettre à la guitare (le chanteur du Garage Rigaud) pour accompagner Nano sur la fin de ce morceau endiablé ..

On s'apprête à applaudir quand le morceau se termine, mais non, en fait, le morceau ne se termine pas, et Nano radoucit le rythme, joue plus sur l'extension de son accordéon, et moins sur les touches, puis il y a transition entre Monsieur Astor et le morceau calme qui suit, un morceau calme qui durera encore un p'tit moment ... pendant lequel on s'amuse à observer les lumières, très jolies, et en plus réalisées par l'oncle de Lucie, d'où notre intérêt plus que commun ..

Après ce morceau, Nano enchaîne une nouvelle fois un morceau qui s'annonce plus rapide, des notes que l'on repère, tiens, il va nous faire le morceau qui se trouve sur le disque d'Allonnes, The Barber. Ce morceau est aussi très joli, et effectivement, quand on voit en plus jouer Nano seul sur ce morceau, on en prend plein les yeux et les oreilles. Le morceau est très joli avant le retour du guitariste, mais après, ce sera un de ces moment qui me fait sourire comme un niais !

Le guitare vient donc accompagner Nano, et commence aussi à chanter avec lui, c'est quelques bribes de phrases en anglais, mais d'une voix profonde, limite solennelle, qui rentre parfaitement dans l'univers de Nano, c'est vraiment bien foutu, et comme la musique qui se répète en augmentant son volume, la voix fait de même, elle est de plus en plus profonde, le morceau se termine donc avec un merveilleux petit mélange de voix et d'accordéon, et aussi de cris aigus de Nano (il en fera parfois).

Ensuite, encore un morceau un peu agité, on est déjà à une demi heure de concert environ, les morceaux durent longtemps, et puis, il n'y a pas de pause, donc les transitions sont assez longues, donc le morceau agité sera une nouvelle fois accompagné de la guitare, et sera encore un très très bon morceau qui me donnera déjà envie d'acheter le disque en fin de concert. Les deux personnages sont projetés dans la lumière l'un après l'autre, on observe les doigts de Nano fuser sur l'accordéon, personnellement, il m'impressionne, il n'arrête pas .. sauf à quelques moments pendant lesquels il étire son accordéon, restant donc sur la même note.

D'ailleurs, après ce morceau engagé, son camarade retourne dans les coulisses, et Nano se retrouve une nouvelle fois seul, paré pour nous offrir un moment calme et technique avec son accordéon, parfois un peu trop calme, on n'ose même pas parlé dans cette salle plongé dans l'obscurité, sauf quelques lampiottes, j'te dis pas comment j'ai hésité avant de prendre les photos, et les précautions que j'ai prises avant de les prendre ! (d'ailleurs, j'ai visé à côté, elles sont presque toutes loupées, raaahh !)

Puis, là, petite surprise, Nano va nous offrir un chant, avec une voix pas si jolie que ça, mais pas vilaine non plus, une voix douce, qui fait aussi du bien, ça fait du bien d'avoir un chant dans ce concert, ça sort un peu de la routine de l'accordéon, puis ça fait une tite pause quand même .. m'enfin ..

Il s'embarque tout de suite dans un morceau solo très rythmé une nouvelle fois, avec un accordéon tout fou. Il est seul sur scène, et réussit à mettre autant de rythme dans sa musique que dix, on se demande comment il fait pour sortir tous ces sons avec un seul accordéon, ou s'il planque des doigts invisibles qui tapotent sur des touches de l'accordéon .. il est vraiment impressionant dans ces moments bien endiablés ...

Puis l'endiablement se réduit, et une nouvelle fois un morceau lent, ça sent la fin du concert, en fin de chanson, on a eu envie d'applaudir, l'ambiance fleutrée du concert est un peu pesante, pas de pause entre les morceaux, pas d'applaudissement, pas de bruit, c'est assez déconcertant, et ça en devient un peu lourd au bout d'une heure ! Donc on attend un peu la fin du concert, sans vraiment la vouloir, car bon, il est bon sur son accordéon, c'est spécial !

Donc là, un morceau lent, puis rapidement, un morceau qui s'annonce rapide, peut-être le dernier du concert, ce serait bien possible. Le morceau s'accélère et devient vraiment fou, d'un autre style qu'avant, mais toujours bien endiablé ! Puis le guitariste Rigaud vient sur scène, et monte sur un promontoir .. ah, il va jouer de la guitare debout !?

Et ben non, pas du tout, il va se placer en hauteur et va commencer à applaudir, donc nous, public, on va le suivre, ou bien essayer, parce qu'en fait, c'est difficile d'être dans le rythme de Nano, puis le guitariste va partir totalement en transe, en dansant dans tous les sens, levant les bras en l'air, puis en applaudissant comme un dératé, puis en continuant à danser, à santer comme un dératé sur son tube éclaire .. vraiment en transe !

Bien sûr, ça réveille un peu le public qui essaie de suivre les applaudissements, mais vraiment c'est pas gagné, mais franchement, si nous n'avions pas été assis, ç'aurait été aussi facile pour moi ou d'autres d'entrer dans le même trip dansant ! Nano enchaîne en plus avec quelques cris aigus qu'il sort quelque fois, tout ça pour nous offrir cette dernière petite escalade de rythme avant de transiter vers un passage plus lent, un passage qui annonce clairement la fin du concert, qui vient rapidement ...

Nano se lève et se représente : "Bonsoir, je m'appelle Nano, et j'ai été ravi de vous jouer de la musique ce soir", toujours avec sa voix fluette, puis va présenter son collègue du Garage Rigaud. Le public, enfin, peut se lever (pour derrière) et applaudir (fortement) ce grand musicien ! Soulagement dans le public, en haleine pendant une heure vingt, ça fait du bien de se lacher enfin !

Voilà pour le concert de Nano, moi j'ai beaucoup aimé les passages bien rapides, quelques mots avec l'oncle de Lucie faiseur de lumières (tout était improvisé, chapeau !) et nous nous retrouvons en discussion avec Toinou et lulu, Toinou est encore sur le cul, moi aussi, il est vraiment doué ce Nano, l'homme aux dix mains ... puis il me vient l'envie de me procurer le disque .. mais le prix va me freiner, 20€, c't'un peu cher !

donc voilà pour la belle soirée d'accordéon avec Nano, j'ai beaucoup aimé ce mélange entre Nosfell (pour l'ambiance), Pascal Comelade (pour l'instrumentalisation qui ressemble aux jeux vidéos), Yann Tiersen (pour le calme et le talent) et Bumcello (pour la forme du concert, et l'ambiance bien originale, et aussi car Nano ressemble à Vincent Segal !).