Concert des Hurlements d'Leo

 

  Mercredi 12 novembre 2003 à la Luciole à Alençon (61) :

Quelle belle programmation, ils avaient à la Luciole, avec ces Hurlements d'Leo, un de mes groupe préféré. Bien sûr, je descendais du Mans pour les voir, c'était évident.

Mais d'abord, parlons de la première partie, Bell Oeil, un groupe qui chante Leo Ferré, je ne connais pas Leo Ferré, mais bon d'après les rumeurs c'est un bon groupe, et je n'ai pas été déçu. Par contre, on colle à ce groupe et à ce chanteur charismatique l'étiquette chanson française. Y'a de la chanson française, mais ça dérive souvent et sympatiquement en fait sur du punk. Le chanteur vit sa chanson, il n'y a aucun doute dessus. 

Mais il chante très bien, très très bien même, et surtout, ce qui est admirable chez lui, c'est sa faculté à élever fortement la voix, sans devenir désagréable, il est fort apte à gueuler en clair, et franchement ça dépote. Par contre musicalement, ce n'est pas une merveille ce groupe, la musique est assez basique et peu originale, même si l'instrument d'un des musiciens a été créé par lui-même .. Enfin bref, encore une première partie très bonne et intéressante, et qui a bien chauffé le public .. nottons aussi son soutien aux intermittents, assez virulent, et qui a fait bien plaisir.

Venaient alors les Hurlements d'Leo, huit musiciens sur scène, tous serrés, Zebulon le violonniste assis, car dans le plâtre, dos à dos avec un pianiste, puis à côté le batteur, et devant nous, Erwan et Lolo (les chanteurs), Pepito (le trompettiste) et Jojo (Joojooooooooo)(l'accordéonniste ou guitarriste) puis le huitième que j'ai oublié (honte à moi). Le concert commence sur le premier morceau de Ouest Terne, le nouvel album, Lame Soeur, une chanson moitié lente, mais qui part en valse, ça nous met dans l'ambiance un peu glauque mais aussi joyeuse du concert, mélange spécial.

Alors s'enchaînent quatre cinq chansons lentes ou pas trop rapides plutôt, car chaque chanson comporte un passage rapide, des chansons pour la plupart des anciens disques (A bout d'souffle, Louise, Au 39, Kaleidoscope), c'est un enchaînement de valses, de musiques belles, peu rythmées, mais belles. On admire le talent de Lolo, qui est vraiment un très bon chanteur et qui chante une bonne partie du début de concert. Lorsque Erwan se met à chanter, l'ambiance change, sa voix est plus rauque, plus cassée, c'est très bon. Puis lorsque Pepito commence à trompetter, la salle prend une hausse de la température assez conséquente.

Tiens, parlons du public. Un peu froid en ce début de concert, le public ne suit pas bien le groupe. En plus, on a eu le droit à deux ... bouffons, le mot est bien choisi, qui, pendant tout le début de concert, allaient intervenir en gueulant : "Le concert commence quand ?" "On est venu là pour ça" ... bref, deux grands bêtas ... Lorsque Lolo prit la parole pour introduire une chanson faite en relation avec les 17 hippies (groupe de Berlin), leurs interventions furent assez mal prises, et il réagissa en leur demandant s'ils allaient lui casser les couilles longtemps comme ça. Se rendant bien compte (enfin j'espère pour eux) qu'ils étaient ridicules, ils se sont tus jusqu'à la fin du concert, ce fut un vrai soulagement.

Sinon, au niveau du concert, on enchaînait encore les chansons qui ne sont pas si rapides, les valses, les chansons très musettes, il y a la Chambre (quelle belle chanson dis donc), le A D'Amelie, Simon Simone, Poemes, la chanson des 17 hippies, bref, le concert s'emballait, s'accélérait avec des musiques beaucoup plus musettes. Ils quittèrent la scène après une musique assez rythmée, je ne vois plus laquelle c'était, peut être la Laisskwing, ou un morceau qui bouge des premiers albums.

Après un tonnerre d'applaudissements, ils reviennent et débutent sur un morceau "métal", comme ils le disent, Ouest Terne, ils trippent pas mal sur scène, le public commence à bouger plus sérieusement, et les passages musettes de cette musique sont terribles, ça y'est le public est chaud, on commence tous à bouger. S'enchaînent alors les musiques vraiment rythmées, le groupe ne se dit-il pas punk à l'origine ? Ils font honneur à cet honneur, et chantent des morceaux rapides, Le Racheteur d'Ardoises, Sanizette, Ethnique ta mère, puis d'autres des premiers albums, l'ambiance est là, le logo HDL apparaît derrière le groupe.

Tout s'accélère, on entre au café des jours heureux, le public enfin chante (ouaaaiiisss), plusieurs chansons des premiers disques viennent, j'ne me rappelle plus (et j'ai pas les disques avec moi là), y'a le Ptit Monsieur en Gris (celle-ci en concert est trop géniale). Ensuite il y a un nouveau rappelle. Arrive alors une des plus belles musiques, Roi des Villes, Roi des Champs, qui est superbe en concert. On approche de la fin du concert, le groupe me réconcilie avec "Mon Cul" avec du rythme effréné pendant près de 6 minutes.

Le concert se termine alors, le public en redemande, mais les types de la Luciole allume les lumières, on croit à la fin du concert, mais non !! Ils redemandent à jouer, pour notre plus grand bonheur. Et le ptit gars d'la gare de Caen va faire péter le public, l'air des deux familles est très connu, et tout le monde bouge. Enfin vient la Piave, moment décevant, puisque le public ne chante pas, alors que ... normalement .. Ils terminent sur la Piave, qui met en évidence les voix des chanteurs, la Piave qui se termine sur un dernier élan de musette.

Voilà c'est fini, le t'shirt trempé, j'file aux posters, manque de bol, on ne peut payer en t-shirt trempé... J'vais voir Erwan et j'lui demande le pourquoi de la ligne de 140 km de long, il me raconte que cette route existe vraiment en Australie, elle est toute droite, sans aucun virage, et empruntée par des camions de 300m de long, il me fait passer le coucou pour les frangins des ogres de barback (que je verrais deux jours plus tard). Je pars heureux du concert. Il détrônera celui de la Rue Ketanou ...

 

(Les Hurlements d'Leo encore au Vaches au Gallo).

(Puis plus tard, le combo Hardcore Trobadours avec les 17 hyppies au Mans et à Tap' Ton Beuf).