Concert d'Electric Bazar Cie

dans le cadre du Festival du Grand Soufflet.

 

  Vendredi 20 octobre 2006 au Zephyr à Chateaugiron (35) :

    On arrive un peu à la bourre à ce concert d'Electric Bazar Cie, le concert, c'est tôt, Chateaugiron, c'est pas tout proche, et en plus, y'avait un premier groupe, donc voilà, on ne s'est pas pressés, et du coup, on était bien une demi-heure à la bourre. On arrive à Chateaugiron en plus, on ne trouve pas la salle, on a loupé un panneau, grrr, donc on arrive à la salle, et grosse surprise, c'est un énorme complexe, une énorme salle, ça fait énorme dans un bled comme celui là.

On entre donc dans le complexe, pendant que Zigotico est sur scène, enfin, Raul est dans le public quand on arrive, et on monte s'installer quand il revient en courant vers la scène .. ah, surprenante situation. On monte dans les gradins, super éloignés de la scène, donc ça fait vraiment pas intimiste.

Donc il y a un groupe sur scène, trois personnes, mais pour le début, notre attention n'est pas là, elle est plutôt autour de nos voisins .. han .. que des vieux, un peu partout, on voit deux jeunes à notre droite, quelques autres vont rentrer plus tard que nous, et mettre un peu d'ambiance .. mais sinon, c'est très vieux, oulaaa, ça sent pas le concert péchu pour les Electric Bazar.

Donc le groupe continue, j'n'aime pas l'humour très gamin, très clown pour enfant (ou pour vieux) de Raul, pourtant, j'aime bien c'qu'il fait avec son orgue de barbarie ou son accordéon. Mais je n'aime pas sa manière de faire le clown, il se force énormément, et ça ne passe pas .. et ça m'a bloqué un long moment pour le groupe.

Car c'est lui qui tient le groupe, les deux autres sont plutôt des instrumenteux, en tout cas au début, l'un au piano, à la trompette et au chant (plus tard), la demoiselle au violon, et à d'autres instruments. Mais quand même, alors que le début est un peu chiant, pas trop passionant, même s'ils sont de bons instruments, ce n'est pas super passionant.

Ils vont quand même en fin de concert nous offrir de belles petites musiques, une belle reprise de Leo Ferré (Barbarie), des trips à l'orgue de barbarie, mais surtout, et vraiment, les petites musiques qu'ils vont nous faire, elles seront très jolies et auraient mérité plus d'intérêt dans le concert de ma part peut être .. donc on finit par les applaudir sans hypocrisie, ils sont vraiment bons, même si pas trop passionants.

 

Après donc, Electric Bazar Cie se prépare. Les lumières s'allument et on s'aperçoit avec frayeur que la soirée risque d'être que très peu mouvementée, avec la population qu'il y a ce soir. Une très haute moyenne, une encore plus haute médiane, bref, une dizaine de jeunes, personne ne vient s'assoir par terre devant la scène, tous reviennent dans les gradins, sur lesquels nous sommes restés avec lulu, mais j'insiste pour que l'on descende avant le début du concert !

Et quand les Electric Bazar rentrent sur scène, ils hallucinent (même s'ils avaient vu), tous sont dans les gradins, et nous sommes les seuls debout avec lulu, hum, donc forcément, on est un peu troublé, car il y a un trou de quinze mètres derrière nous (pour aller aux autres du public), donc pas facile de rentrer dans le concert (surtout pour lucie en fait, moi, à la rigueur, ce n'est pas la première fois (mais c'est la pire), donc ça passe ... mieux).

Pour leur premier morceau, ils attaquent fort, c'est America qui vient saluer le public, un début assez calme, avec un chant anglais, mais après, les instruments se mettent en route, et le rock'n tzigano-punk des Electric Bazar vient se mettre en place, avec les instrumenteux en route vers les canyons de l'est !

Bon, allez, en attendant, quelques gens ont descendu les marches, et certains se sont mis à cinq mètres de nous. Le groupe se met à jouer Gorazde, que je ne connais pas, mais la chanson a la don de faire bouger un peu plus de personnes et du coup, on va même finir par avoir des voisins qui seront devant avec nous .. ouf (ça a ptête duré plus longtemps que deux morceaux).

Ensuite, on enchaîne avec Brest c'est Byzance, chanson qui n'emporte pas le succès qu'elle pourrait avoir en Bretagne, mais c'est normal, on ne va pas s'attendre à grand chose du public. Le chanteur des Electric s'affirme dans cette chanson, il est bien présent sur scène !

Et lorsqu'il laisse sa petite troupe faire du Tango Amour, ce n'est que pour mieux enchaîner sur d'autres chansons que je ne connais pas (mais dont j'ai la liste, car j'ai photographié la play liste), Yogurt (sûrement très épicée et très remuante), Dear Mama (sûrement calme et chantée en anglais avec la voix rocailleuse du chanteur Etienne), et aussi Arno, qui ne m'a pas marqué, ou si, mais j'ai oublié ..

On enchaîne alors par oooohhhh Luciaaaaa, et la chanson qui est en ce moment dans la radio d'Electric Bazar, la chanson de Lucie, la plus péchue et la plus punky de leurs chansons, donc ça fait plaisir de voir qu'ils vont quand même faire un set péchu ce soir, malgré le public un peu vieillot. Bref, c'est la chanson qui a peut être fait oublier le public à Lucie, une chanson très trippante en concert.

C'est peut être à partir de là qu'ils vont demander à l'ingé son de mettre en lumière les gradins, car bon, ils ne les voient pas, et la seule chose qu'ils voient dans la salle, ce sont les tronches de cinq ou six pélerins qui se retrouvent devant la scène, après ils ne voient rien d'autres. Donc les gradins vont être éclairés, et du coup, Rowen (le batteur) va commencer à sortir une histoire assez .. débile .. sur les orques qui pourchassent les ours polaires .. eux seraient les orques, nous on serait les ours .. toute une histoire .. vraiment débile (j'espère qu'il ne l'a pas raconté en république Tchèque).

Ensuite, côté original avec une chanson en italien de la part des Electric Bazar, avec les musiciens qui chantonnent aussi en même temps que le chanteur. Suivra alors une chanson valse, et là, et bien, il y aura des danseurs qui viendront danser devant la scène, si si, ils sont descendus pour danser la valse des Electric, c'est une chance. Au moins, il y aura eu ça ..

On continue, cette fois dans une ambiance très rock calme américain, comme parfois, il est question avec les Electric, avec La Cave (enfin je pense), puis après, c'est au tour d'un trip très .. euuuh .. singe, c'est Tamboo, où ils nous demandent de faire des HOUUHAAA avec eux, ce qui marchera pas terrible terrible, même si j'ai apprécié les Houha de Pierre, toujours excellent au violon et à la clarinette, et même impressionant.

On se rapproche de la fin du concert, ça se sent, on pense qu'ils vont bientôt quitter la salle, et ben non, ils commencent par entamer Rock'n roll is your Mission, double chanson qui commence par un trip américano-rock de Memphis avant que le rythme s'emballe pour nous balancer très loin vers Bucarest pour la suite de la chanson, bref, tout ce qui fait Electric Bazar Cie, ça swingue, j'adore !

Puis, pour me combler de bonheur, et parce que je doutais qu'elle y serait, on va entendre les premières notes du Surfin' Romania, qui est mon morceau préféré, et trop bien, on va danser en même temps qu'eux, ils bougent (dans leurs chaussures en croco, pour Etienne et Jérôme), surtout dans le trip Simpson que j'adore particulièrement. Bref, toute une mélodie et un trip dont j'raffole.

Enfin, pour nous terminer en beauté, pour le trio infernal, pour clôturer ce très bon concert (malgré le public), le dernier morceau, le plus fou peut être de la bande, Kurva. Et puis, ils ne vont absolument pas se gêner pour partir en trip en plein milieu de la chanson, quand ça part vraiment en puissance, quand la guitare électrique se fait punk. Ils ne vont absolument pas se gêner pour mon plus grand bonheur !

Petit rappel, la salle et les gradins se vident quasiment en une minute, c'est impressionant, ça peut descendre un gradin et sortir très vite d'une salle, un vieux .. et aux quelques qui resteront, le groupe va offrir un dernier petit morceau, il s'agit de Sparadrap, le premier morceau du disque, qui là, va être encore explosif, surtout qu'il y aura un peu plus de monde devant la scène pour danser.

 

Bref, le concert a quand même été bon, malgré le public, qui n'avait rien ou presque à faire là (enfin, ce n'est pas trop compatible). Voire le concert a été excellent, et il me tarde vraiment de revoir le groupe dans un lieu bien plus péchu, car ne pas terminer le t'shirt en sueur dans un concert d'Electric Bazar Cie, c'est frustrant.

C'est ce que je dis ensuite au groupe, quand j'vais leur parler. Eux aussi ont passé une drôle de soirée, et ils halucinaient sur la salle. On était tous d'accord pour dire qu'elle était immense et pourrait faire le bonheur de tout programmateur (seulement deux concerts par an ! han ! quel gâchis !). J'ai félicité Rowen pour le blog, et ensuite, on a discuté un petit peu avant que l'on rentre sur Rennes .. à revoir !