Concerts des Blaireaux

 

  Mardi 9 mars 2004 à la MPT Jean Moulins au Mans (72) :

    Le retour des blaireaux dans la belle cité mancelle, un retour prévu depuis le dernier concert. J'les attendais de pied ferme pour pouvoir danser la danse du blaireau, et aussi parce que depuis, j'avais acquéri leur dernier album, un album tout à fait génial même. Bref, nous allions les voir (avec Lucie) une nouvelle fois. Premier désagrément, j'avais perdu ma place, et j'ai dû en racheter une autre (eurk, mais bon 5€ c'est bon, c'est pas la fin d'mon compte en banque), deuxième désagrément, plus important celui-ci, c'est la salle .. notamment et surtout les chaises qui sont en plein milieu de la salle .. grosse déception, le concert va être assis .. et pourtant, nous, on veut danser le blaireau.

    En plus, le public n'a pas l'air très apte à aimer les Blaireaux, du moins à participer à la blaireautisation du peuple .. beaucoup de familles, beaucoup de personnes âgées, un public respectueux mais pas un public de concert. Aussi, il faut savoir que ce sont les dix ans de cette salle, et de Le Mans Cité Chanson, une belle chose, mais le problème, c'est que le nombre de photographes (pour des journaux locaux sûrement) seront nombreux, et les flash pollueront le concert, notamment un journaliste (un con ?) irrespectueux du groupe et du public n'a pas arrêté de nous flashouiller la tronche pendant tout le concert et aussi, il y aura une sorte d'entracte en plein milieu du concert, ce qui n'est pas vraiment une merveilleuse chose .. et en plus, le concert a débuté sur un son dégueu ..

Donc ça se voit, j'sors pas très heureux du concert, pourtant ce fut très bien, les blaireaux sont vraiment très très bons .. leur musique est vraiment très bonne, le rythme très bon, les 4 trublions lillois sont terribles, se marrent et font marrer (le résumé complet est dans le résumé initial). Bien sûr, lorsqu'on connait les paroles, on se marre plus dans la diction des histoires préliminaires .. on s'marre lorsqu'ils parlent de l'auberge du chat qui pète, et autres choses.

Tout de même, parlons un peu du concert, il ne faut pas oublier le fil rouge du concert, une chanson sur le tiercé qui raconte toujours une histoire différente de gens qui perdent au tiercé et se terminent par "mange un cheval, mange 4 chevals (oui chevals et non chevaux), mange un diplodocus", avec des imitations de cavalier, remplaçant les chevaux par les guitarres. Aussi ils ont enchaînés plusieurs musiques des disques précédents (que je n'ais toujours pas), et on remarque que leur jeu de scène est surtout aproprié au nouveau disque (le sens du poil). On comprend alors mieux certains textes, certains plus pervers qu'il n'y paraissait déjà (Berlin, le Dromadaire, ...), le chanteur allant faire la gestuelle du poignée sur son micro ou se fera proposer une prothèse en forme de guitarre, ou d'autres qui n'avaient pas grand sens à l'origine (l'auberge du chat qui pète comme meilleur exemple).

C'est d'ailleurs dans ce disque que les musiques sont les plus passionantes, d'ailleurs, c'est ce disque qui surtout frustre de ne pas être debout, notamment des musiques comme celle du fou du village (c'est François), ou pompompom frites. Les textes y sont plus comiques (profession : pere noel, personnellement, j'adore la grand mère qui dit : "et vous faites ca toute l'annee ?", avec la mimique du chanteur, c'est plutôt terrible). Des musiques entraînantes sorties des baguettes du batteur (toujours aussi bon), sous une belle voix d'un chanteur, qui articule ses mots, si bien qu'il est très agréable et fascinant de suivre les musiques.

Bref, ils sont terribles ces blaireaux, peut-être le guitarriste, François, ne fut pas dans une grosse forme (il était aussi loin de nous), et le batteur, Stan, un peu moins marrant, quoiqu'il a quand même fait le tour du public (mais il n'a pas fait le ventre d'acier). Par contre, le bassiste, Julien (qui était beaucoup plus proche de nous, ce qui a permis de prendre beaucoup plus de photos de lui), nous a vraiment plu, il est vraiment terrible c'ui là, aussi bien quand il présente, ou lorsqu'il joue du xylophone en même temps que de la basse, de même pour le chanteur, Alex, toujours aussi bon .. le contact passait, mais ne passait pas rapidement .. lorsqu'il fallait s'agenouiller pour la communauté du schtroumfs, rares ont été ceux qui ont participé ..

C'est sûrement à ce moment là que les blaireaux ont décidé de ne pas faire la danse du blaireau (damned !), ce qui nous a franchement déçu ... (c'est sur la chanson Cinéma), donc voilà, ils ont terminé le concert (petit résumé, mais bon, y'a le résumé complet au coup d'avant). Enfin, bon, j'ai l'impression d'avoir été très déçu, c'est pas vrai, ce fut très bon, ces bêtes poilues du nord me plaisent, et la prochaine fois, j'y serais sûrement encore, mais le public (pourtant qui applaudissaient bien en rythme, ou qui écoutaient et se marraient des conneries des blaireaux) n'était pas un public péchu, comme les blaireaux auraient sûrement voulu ..

Une anecdote, toujours sur le public, qui a été en fait un élément important du concert, deux jeunes (plus vieux que moi, mais par rapport à la moyenne d'âge générale) ont voulu provoquer un peu le public en se mettant devant la scène en début de deuxième partie (après l'entracte). De la provocation pas très maligne, mais compréhensible, du moins, moi j'comprenais beaucoup leur action et leurs dires "on est pas au cinéma". Les commentaires dans le public furent plutôt agressifs .. et ils se sont fait rembourrés .. donc il était pas trop possible de rentrer dans le concert .. bref ... voilà

Car en fin de concert, après un rappel très décevant, une seule chanson (PomPomPom Frites, la meilleure, mais déjà chantée en première chanson du concert), nous sommes allés nous plaindre auprès de Julien (le bassiste), et avant même qu'on lui cause, il nous a reconnu .. "On ne se serait pas déjà croisé ?". Surprise totale là .. "ben ouais, à Bouloire y'a trois mois", et du coup, on a parlé de leur promesse de nous faire danser le blaireau, mais il nous a avoué, avec l'aide d'Alex, le chanteur, qu'ils auraient préféré une bonne petite scène rock .. donc voilà, ils préfèrent les scènes où l'ambiance peut être péchue .. et ben tant mieux !

On se donne donc rendez vous pour une troisième fois .. car les Blaireaux, ben ça fait plaisir plaisir d'entrer dans leur terrier .. Puis, bon, il faut lire le résumé d'après, car ils font de la très bonne chanson, notamment le batteur, qui joue avec tout son ptit matos, le bassiste qui joue en même temps du xylophone .. tout est bon chez eux, vraiment tout. Même eux, à l'extérieur, ils sont vraiment sympas (et ils se rappellent du public, impressionant). Reviendez !

 

  Samedi 20 décembre 2003 au Théâtre Epidaure à Bouloire (72) :

    Cette année, je fête noël en musique, avec des bêtes poilues et drôles, les Blaireaux. Pour aller voir où vont se terrer ces bêtes durant une soirée, je dois aller à Bouloire, petit bled à 25 kilomètres du Mans, un bled assez connu culturellement dans la banlieue mancelle. Bref, une bonne soirée en perspective. On arrive dans la salle, on a déjà loupé la moitié  de la soirée ... il y avait deux concerts, c'est ballot, mais le principal, le pourquoi de notre présence, c'est les Blaireaux.

   Première déception, la salle est une salle de théâtre, donc on va être assis, c'est ballot, mais bon, ce n'est pas trop un groupe qui fait danser, mais tout de même, être debout à un concert, c'est vraiment plus agréable. En plus, on m'avait parlé de la danse des blaireaux, donc ça va être impossible de danser la danse des Blaireaux, et ça c'est triste. Donc on entre dans la salle, on s'assoit, premier aperçu, c'est un bon public de théâtre qui est présent, mais pas trop un bon plaisir de concert, ils savent profiter des artistes, de leurs paroles, mais pas trop de la musique, c'est bien triste.

   Sinon, pas beaucoup de connaisseurs du groupe, on vient là parce que chaque année, à Bouloire, c'est sympa, mais pas vraiment pour profiter d'un concert avec un groupe que l'on recherche, comme moi en fait, qui ne vient que pour voir les Blaireaux. Ce n'est pas un public inintéressant pour les Blaireaux, mais l'éloignement du Mans, et la méconnaissance du groupe ne vont pas rendre ce concert transcendant. N'empêche, les organisateurs de la soirée présentent leur soirée (deux jours en fait, qui se nomment "les lendemains qui chantent"), ce sont des intermittents du spectacle et défendent leur cause, c'est un plaisir de vivre une soirée dans ces conditions.

   Les quatre blaireaux quittent leur vestiairrier (quel jeu de mot !) et arrivent sur scène, et bizarrement, il n'y a pas d'applaudissement au début, ils ne viennent qu'après que quelques'uns s'y mettent (j'en fais parti oueee). Ils arrivent, nous parlent un peu de la vie des blaireaux, qu'ils sont sortis de leur terrier, et qu'ils sont contents d'être là à Bouloire, pour festoyer les fêtes de fin d'année, nous aussi, nous sommes bien contents de les voir pour les fêtes.

   J'écris ces lignes plus d'une semaine après le concert, donc je ne me souviens plus de tout le concert (ça m'arrive souvent en ce moment), mais je promets un bon résumé pour le concert qu'ils vont faire au mois de mars au Mans même (si j'avais su qu'ils repasseraient pfoulalalaaa). Bref, leur musique est faite par un batteur, un guitarriste et un bassiste, et le chanteur chante, logique, les trois autres forment un choeur pas formidable, mais tellement comique.

   Car les blaireaux sont de la vague des chanteurs comiques. Ils se basent même sur le rire. Plus doués musicalement que les Gueules de Bois ou que les Wriggles (les deux vus précédemment), le chanteur est sûrement plus doué aussi que les cinq des Wriggles, mais au niveau du rire, c'est un peu moins efficace, mais on se marre toujours, pendant l'un peu plus que l'heure et demi que dure le concert. Donc ils s'inscrivent dans un autre registre que les groupes précédemment cités.

   Le bassiste a les cheveux assez longs, et fait des grimaces qui font rire, le guitarriste, pas trop mauvais, a une tête passe partout, de type sympa avec lequel on s'marre, ces deux là réagissent souvent aux dires du chanteur, un type assez normal, même banal, un peu le même physique que Fred des Ogres de Barback, le bassiste réagit par ses grimaces, le guitarriste par des répliques. Dans le groupe aussi il y a le batteur, sûrement le blaireau le plus drôle. Il incarne un personnage qui rentre très bien sous le titre de blaireau. Souvent moqué par ses collègues, il sort plusieurs conneries assez sympa, notamment une histoire de ventre en acier.

   D'ailleurs cette histoire du ventre en acier, pendant laquelle ils demandent au public de chantonner, montre que le public n'est pas trop un public de concert, puisque la participation n'a pas été efficace. Sinon, par exemple pour la danse des Blaireaux, nous y revoilà, elle vient avec une histoire de schtroumf, dans laquelle le public se lie les petits doigts en se levant, le public a alors suivi le mouvement et on a pu s'amuser un tout petit peu, mais malheureusement on n'a pas pu faire la danse des blaireaux, pourtant, ça avait l'air marrant (oui car le batteur et le bassiste l'ont dansé).

   Sinon au niveau des paroles des chansons, on passe des fins de fêtes huppées données par J. Lang à la vie d'un cuisinier, qui ne sait pas faire de banane au chocolat, ou sinon un organisateur de festoch qui n'a pas prévu d'hôtel pour le groupe, ou l'histoire d'un patron d'un restau italien, ou ce genre de truc, bref, c'est des histoires qui peuvent arriver, mais qui ne sont pas autobiographiques, comme le signale le chanteur. Les quatre blaireaux s'y mettent tous ensemble pour conter les histoires, qui sont pesque plus importantes que les chansons.

   Musicalement, c'est une musique tranquille, une musique typique de chansons françaises, des musiques pas extraordinaires, mais qui sont assez rythmées pour taper des mains en rythme. La musique est parfaitement faite, rien à dire, elle est agréable, c'est sympa, et parfois on regrette que l'on soit assis. Le chanteur chante bien, son accent lillois n'est pas dérangeant, n'est même pas trop audible même (sauf au bonsoir initial). La qualité est largement présente.

   Le concert se termine dans une ambiance plus festive qu'elle ne l'a commencé, les Blaireaux commençant à se sentir de plus en plus dans un terrier conquis. Les résultats de Star Academie arrivent (ils se sont moqués en début de concert), ils se marrent eux même, notamment sur les conneries du batteur, qui impressionnent même les autres membres du groupe. Les rendez vous sont pris avec le prochain concert au Mans, j'irais, j'aprécierai sûrement plus. Le rappel n'est pas extraordinaire, même assez bâclé je dirais, un peu décevant. Le concert se termine sur une dernière connerie du bassiste qui se met faussement au piano pour nous conter une dernière histoire, l'histoire des blaireaux.

   On sort de la salle, on doit attendre une petite demi heure pour notre sortie, on va donc chercher des affiches, on va parler avec les Blaireaux, de joyeux lurons, qui font des dédicaces assez terribles, j'ai eu le droit à : "pour un blaireau nain chevelu et poilu" ... ça fait plaisir !! On leur donne rendez vous pour Le Mans, pour danser avec eux la danse du Blaireau, puis nous y allons.